Tous nos remerciements et félicitations aux artistes
XVI Festival International de Musique en Catalogne
DUO CANTICEL - TRIO POLYCORDES - DEBBIE GIFFORD / JOHN TRZCINSKI
PASCAL BURQ live painting durant les concerts
retrouvez l'artiste sur https://pascal.burq.org
Dialogus De Musica
« Aimer, c’est donner sans attendre de retour et tout acte est prière, s’il est don de soi. »
Antoine de Saint-Exupéry
Pour Catherine Dagois et Edgar Teufel
La salle a pour candélabres des stalactites et stalagmites millénaires. La cathédrale est enfouie dans ce monde souterrain où se produit le couple d’artistes, l’endroit est insolite et mirifique.
Pour aller écouter le concert dans les entrailles de la terre, ils descendent dans un monde aux antipodes de celui dans lequel ils vivent. Ils sont aimantés par ce monde irréel où va exploser la musique mise à nue sans aucun artifice.
Dans ce berceau primitif du monde dans lequel l’homme se sent étranger, va être interprétée la plus belle prière de Mendelssohn. La contralto dans la lumière d’outre terre, est une colombe dans sa robe de soie et d’organdi. Son mari l’accompagne à l’orgue. L’atmosphère étrange devient soudain magique dans cette nef souterraine dès les premières notes. Hör mein Bitten Herr est une véritable invocation qu’ils ont transportée à travers d’innombrables pays et ce soir ils la chantent dans ce lieu hors du monde.
Le duo est en osmose dans ce Versailles souterrain des Pyrénées. La cantatrice à la voix limpide reflète l’amour de la vie qu’a transmis Mendelssohn à travers son œuvre, l’interprétation est sobre et élégante, l’hymne se propage subtilement dans l’espace de la salle.
La musique entre en eux, elle s’intériorise à chaque seconde, ils ne font plus qu’un avec elle, ils sont unis par cette femme lyrique, cette femme poème, cette femme sourire et son mari virtuose. Ils s’envolent telle la colombe évoquée dans l’imploration, pour fuir au loin les ennemis qui ne les acceptent pas et trouvent comme dans la finalité de la prière le repos de l’endroit ombragé de la grotte emplie de musique.
Hör mein bitten est suivi de l’Ave Maria de Caccini. Serré contre celui qu’elle aime, elle pleure doucement, la musique et la maîtrise du chant ont atteint le divin et la perfection dans une acoustique hors du commun. Les applaudissements mérités se déchainent à la fin. Elle, reste profondément silencieuse dans un recueillement proche de la béatitude. Ce chant est l’expression de la plus belle période de sa vie, elle célèbre dans sa tête des épousailles imaginaires.
Les artistes reprendront leur route pour rendre grâce à la musique. Eux, les croiseront souvent de grotte en églises romanes ou du Palais des Papes en Avignon à Notre Dame des Anges de Collioure…
Retrouvez l'artiste sur son blog http://madame-rhinoceros.over-blog.com
Une Nouvelle d'Alexandra Ibanès
ŁUKASZ TOWACHI
Voici une bien jolie histoire:
La rencontre eu lieu lors d'une de nos tournées polonaises, à Lublin, grâce à nos grands amis de l'Alliance Française et de la Fondation Galeria na Prowincji.
Alors qu'il nous offrait ce superbe tableau Lukasz et nous-mêmes étions en début de carrière : « Cette forteresse, corne d'abondance inversée, d'où jaillissent nos initiales, a été conçu, dit-il, comme un porte-bonheur pour nous trois. »
Peu de temps après il réalisa une exposition personnelle qui connut un très grand succès et lança sa brillante carrière.